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Biodiversité et services écosystémiques liés aux infrastructures vertes en milieu urbain
Analyse des spécificités et des dynamiques en place

Contexte

Préserver la biodiversité est l’un des enjeux majeurs de ce XXIème siècle. En effet, l’expansion des zones dédiées à l’activité humaine s’accompagne de nombreux impacts sur la biodiversité mais aussi sur l’Homme : artificialisation des sols impliquant une gestion des eaux pluviales plus délicate, une augmentation des effets d’« îlot de chaleur urbain», destruction d’habitats et de continuités écologiques et bien d’autres. D’après le dernier rapport d'évaluation mondiale 2019 de l’IPBES, la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques, plus de 40 % des espèces d’amphibiens et environ 10% des insectes sont menacées d’extinction. Depuis 1900, l’abondance moyenne des espèces locales dans la plupart des grands habitats terrestres a diminué en moyenne d’au moins 20 %. Il est donc essentiel dans un contexte de crise, tant environnementale, sociale que sanitaire, d’imaginer des solutions basées sur la nature pour tenter d’inverser les tendances peu encourageantes présentées plus haut.

 

D’autre part, les surfaces plates, inutilisées, que sont les toitures ont été largement plébiscitées pour le développement de formes diverses de végétalisation avec des programmes ambitieux tels que Végétalisons Paris, Imagine Angers, Les Parisculteurs et bien d’autres encore. La possibilité de valoriser ces espaces, tout en améliorant l’environnement immédiat de la population locale, suscite un véritable engouement allant jusqu’à la création de potagers accessibles sur les toitures. Les végétalisations de bâtiments, quels que soient leurs objectifs, connaissent une forte demande.


Avec l’actuelle croissance de la prise de conscience écologique, les demandes des collectivités mais aussi des porteurs de projets, de pouvoir mesurer, évaluer les « services écosystémiques » rendus par ces infrastructures vertes, commencent à être plus nombreuses. Il faut pour cela évaluer la performance d’une installation sur différentes cibles, et pouvoir in fine aller jusqu’à chiffrer les « coûts évités » pour la collectivité. 

Cependant, aujourd’hui, la biodiversité reste le parent pauvre lors de la mise en place d’indicateurs et la recherche de services écosystémiques associés. Il est pourtant urgent de l’évaluer dans sa globalité, pour être capable de la protéger et de mettre en place des infrastructures adaptées notamment en utilisant les toitures à des fins productives. Il s'agit en effet de disposer de critères et de seuils concernant la biodiversité permettant de mettre en place une politique d'incitation ou d'obligation de développement de ces infrastructures par les pouvoirs publics.

Questionnements

  • Qu'apporte la végétalisation des toitures (productives ou non productives) pour la biodiversité urbaine ?

  • Quelles conditions du transfert des principes de l’agroécologie en milieu urbain, notamment sur différentes toitures (productives et non productives), pour estimer la biodiversité et sa dynamique ?

Objectifs du post-doctorat

Réalisation d'une synthèse exhaustive des connaissances actuelles et réalisation d'une feuille de route méthodologique pour l'évaluation de la biodiversité de ces toitures végétalisées et cultivées

Le post-doctorat a pour but de faire une synthèse exhaustive regroupant les connaissances existantes sur la biodiversité (floristique et faunistique, y compris sols et substrats) des infrastructures urbaines vertes (cultivées ou non)comme les toitures végétalisées et toitures en agriculture urbaine. Bibliographie scientifique et grise à l’international, mais aussi synthèse des connaissances empiriques via des enquêtes de terrain auprès des concepteurs et installateurs de toitures végétalisées, ornementales et potagères. Traçage d’une feuille de route méthodologique pour pouvoir caractériser et évaluer la biodiversité notamment sur les toitures productives et préparer la méthode pour l’étude d’un quartier dans le cadre d’une thèse.

Etape par étape

Flèche
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Étape 1 : Septembre 2021 - Juin 2022 : réalisation d'une synthèse exhaustive regroupant les connaissances existantes sur la biodiversité (floristique et faunistique, y compris sols et substrats) des infrastructures urbaines vertes (cultivées ou non). Voir ce qui existe aussi sur l'impact de l'organisation spatiale/formes urbaines sur la biodiversité. Bibliographie scientifique et grise à l’international, mais aussi synthèse des connaissances empiriques via des enquêtes de terrain auprès des concepteurs et installateurs de toitures végétalisées, ornementales et potagères.


Étape 2 : Mars 2022 - Août 2022 : enquêtes de terrain auprès des décideurs pour identifier les critères utilisés pour évaluer la biodiversité et identifier comment celle-ci est prise en compte dans différentes villes françaises dont Paris et Métropole du Grand Paris, et auprès de bailleurs sociaux.


Étape 3 : Été 2022 : choix d'une question de recherche appliquée plus précise en lien avec une expérimentation à mener sur le terrain et ce sur plusieurs toitures parisiennes ou de proche banlieue. A choisir et co-construire avec les bailleurs/collectivités et avec des fermes urbaines déjà installées en toitures-terrasses sur des systèmes techniques variés – sur Paris et proche banlieue - (ex : Topager, Nature Urbaine, Cultures en ville…).


Étape 4 : Septembre 2022 - Mars 2023 : première expérimentation sur le terrain- résultats publication et rendu avec les partenaires (Ateliers).

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